Ciel Brouilléla nuit je mens, à Paris je me fonds | Sujet: III. SIRENE Mer 7 Oct - 14:03 | |
| les tentatrices Sirène. Nymphe. Ménade. Mélusine. Les noms diffèrent selon les siècles, des échos maladroits, des écrits de mortels fascinés par ces beautés qu’ils ne parviennent pas à capturer. Le chant attire les hommes, berce les marins venus trouver repos pour quelques heures, eux qu'elle engloutissent dans les profondeurs de l'océan. Elles sont les voleuses, les sublimes cachant l’infâme. Femmes fatales.
Hommes et femmes. L’on ne retient que les sirènes, mais les masculins existent, moins nombreux, moins enclins à se dévoiler au monde. On chuchote que le personnage de Dorian Gray aurait été inspiré par l’un des leurs, terrible garçon, beauté mortelle. C'est leur apparence qui trompe, charme et amène les proies.
Des noyés, des chagrins trop douloureux, les suicidés. Ils reviennent à la vie. Foulent la terre d’un corps qui doit être nourri, sans quoi, il se désagrège et la beauté se fâne, la chair devient lambeaux. Ils se nourrissent des autres, de ceux qu’ils charment. D’un baiser, ils prennent la vie, aspirent jusqu’à ce que la victime ne soit plus qu’un cadavre défraichi. Ils se nourrissent des ‘’années à venir’’, dérobent le temps des mortels pour entretenir leur beauté, leur immortalité. Si ils ignorent leur appétit, alors le corps devient pierre. Statues bordant la ville, les cimetières.
Les morts-noyés reviennent avec la capacité de respirer sous l’eau. Pas de branchies, mais si la personne est entièrement immergée dans l'eau, alors le bas du corps se modifie, devient queue de serpent. Une expérience souvent douloureuse, un fait qu'il faut voiler.
L'immortalité est un leurre. Elles ont besoin de toujours plus, mais vient un moment où le corps finit par se désagréger totalement. Leur espérance de vie se tient à 500 ans. Après, le corps se délite. |
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DATE D'INSCRIPTION : 09/06/2015