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suppléments de mensonge

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Mahaut Daum
la nuit je mens, à Paris je me fonds

MESSAGES : 175
DATE D'INSCRIPTION : 28/09/2015

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MessageSujet: suppléments de mensonge   suppléments de mensonge EmptyMar 6 Oct - 10:31

Horreur sympathique



DAUM MAHAUT LORE

nom : Daum, le verre écrasé, fracas d'une destinée. Princesse et son monde d'apparat ▲  prénom : Mahaut, Lore. Narcissa. Ribambelle d'inutilités ▲ âge et date de naissance : Trente-neuf approche le couperet des quarante. Anniversaire bafoué. Bougies rangées ▲  statut civil : Abandonnée à l'autel. il n'est pas venu, envolé l'époux. une bague conservée comme espoir de le voir revenir ▲ orientation sexuelle : des corps, des amas de chair, écoeurement ▲ metier : Professeur de littérature. personnages emmêlés, textes récités par mémoire. amour des lettres  ▲situation familiale : Parents vivants, autre bout du monde, villa et soleil. absents depuis dix ans ▲ Ton espèce : rouille et os. chair pour les crocs, repas ▲ traits de caractère : égoïste, envieuse, curiosité pour l'inconnu, méfiante, folle à ce qu'ils disent, mauvaise langue, colérique, capricieuse, se veut reine ▲ Que penses-tu des créatures ? : Inexistants, mensonge, coup de pub, arnaque. information dans le coin poubelle de sa caboche. ▲ groupe : votre réponse ici  votre réponse ici ▲ crédits : swan
(1) Quelques secondes pour se rendre compte que la démarche est bancale, la jambe gauche plus lente, un léger décalage. Sous le jean, pas de chair. Du métal sculpté. Du faux pour la gauche, pour celle découpée au prix de sa liberté (2) Sorcière qu'on chuchote sur passage, elle qui parle à ce que les autres ne voient pas. des fissures au mur, elle prétend y voir quelqu'un, parler à un prisonnier. imagination débordante, incapable de vivre dans la réalité, Alice échappe (3) Etudes de médecine, carrière brillante qu'on lui promet, gloire et reconnaissance. elle tombe Mahaut, accepte de douteuses propositions. chirurgien pour les trafics d'autrui, maintenir des hommes en vie, trancher, suturer, achever, diplôme qui file entre ses doigts (4) Vestale. les corps sans intéret, observés. des machines. pas de désir. absence de ressenti pour les nus, pour les masculins et les superbes (5) Pyromane. assise devant les flammes, l'attrait pour les grandes qui s'élèvent. les doigts plusieurs fois brûlés, masqués sous des gants. elle joue avec ses allumettes (6) Galerie de masques, ces personnages de romans deviennent sa personnalité. De tout ce qu'elle lit, Mahaut devient les terrifiants, les plus inhumains. Sa personnalité abandonnée pour d'autres. Caméléon (7) Compagnie des ombres, à ne sortir que la nuit. là où geignent les loups, se faufile le danger. la journée est trop morne (8) Le noir uniquement qu'elle tolère, les couleurs au dégout. Du rouge pour les grandes occasions, là où elle devient reine, mais ensuite, elle s'enveloppe dans ses vêtements corbeaux (9) Cigarette pour les nuits sans sommeil, à s'installer sur la terrasse, regard en biais pour la foule dans la rue. Cigarette qui calme les peurs, tremblements et cauchemars (10) Toujours un chat pour compagnon, petit animal qui suit, créature toujours enlevée à la rue. les plus pouilleux, les plus mordants

ton pseudo : celestial blues ▲ ton âge  : fossile ▲ ton pays : pingouins ▲ ta fréquence de connexion : h24▲ comment t'es arrivé ici ? corruption ▲ ton avis sur le forum : votre réponse ici votre réponse ici ▲ un commentaire ? votre réponse ici votre réponse ici

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Mahaut Daum
la nuit je mens, à Paris je me fonds

MESSAGES : 175
DATE D'INSCRIPTION : 28/09/2015

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MessageSujet: Re: suppléments de mensonge   suppléments de mensonge EmptyMar 6 Oct - 10:31


FOLIE ORDINAIRE.

Princesse et son monde qui dégueule de faste. Partout. A chaque étage, chaque étape, chaque pas. L’habitude qu’on soit à son service, qu’ils courent pour satisfaire l’enfant et ses caprices. Jamais assez. Parents absents, amour acheté avec quelques offrandes, jouets et autres parures. Croire qu’elle ne va pas les oublier. Trop tard. Papa-maman. Mots absents. Lorsqu’ils rentrent de leur voyage, elle ne regarde plus, ne court pas pour se faufiler dans leurs bras, des étrangers, rattachés par un nom. Des années qui passent. Dix-huit ans. Envoyée aux Etats-Unis pour ses études, un peu plus loin, ils se débarrassent de l’enfant. Mahaut qui choisit la médecine, la chirurgie. L’ennui. Le choix d’un pile ou face, d’une pièce truquée. Choisir une carrière, gagner de l’argent, maison, enfants et chien. Vie parfaite, vie pourrie. Douée, peut-être de trop. Des fréquentations douteuses, eux qui offrent la possibilité d’exercer trop tôt. Cinquième année, c’est bien suffisant qu’ils disent. Jolie somme d’argent à la clé. Le silence pour quelques coups de scalpel. Des corps agonisants qu’elle trouve, des presque-crevés qu’elle ne doit pas soigner mais maintenir en vie. Terrible nuance. Magicienne de la vie, souvent de la mort. Une année à côtoyer les bas-fonds de NY. Elle part l’idiote, croit qu’il suffit d’un au-revoir pour sortir du cercle dans lequel elle s’est jeté. L’enfer se paie. La sortie. Une dette qui se résume à sa jambe gauche. Poupée sanglante, à hurler, à se débattre quand elle constate ce qui est arrivé. Laissée chez elle, un membre fantôme. Des mois à crever, à s’en défoncer la santé. L’espoir d'une Mort qui ne vient pas lui effleurer la joue. Vivre. Mahaut joue avec un flingue, pointe le canon, vise la tempe. Roulette russe qui échoue.

Presque morte. Un chat qui vient se loger tous les matins contre elle, boule de poils crasse qu’elle rejette pendant des jours, jusqu’à tolérer, apprivoiser. Bestiole pouilleuse dont elle s’occupe. Réapprendre à vivre. Connerie de vie qui ferait un titre de film. Papa-maman qu’elle appelle. Personne. Comptes en banques blindés. L’au-revoir des vieux qui n’assument pas leur enfant. Retour à la case départ. Paris. Regard des autres, des bourgeois qui se questionnent. Femme et sa jambe de bois. Bientôt autre. Merveille gravée. Sa gueule sur les pavés, les premiers temps, ça pisse le sang, et ces idiots qui regardent, ne proposent aucune aide. Un seul qui reste à ses côtés, Seringue, le chat, l’idiot qui couine, incapable de miauler correctement.

Vingt-sept ans. Cours tardifs à la Sorbonne. Vieillerie parmi les jeunots. Littérature. Changement de parcours. Autre folie. Sa vie passée qu’elle éradique de la mémoire. Concours et paperasse. Professeur. Un caprice. L’argent abandonné suffirait mais côtoyer des vivants est devenu nécessaire. Ne plus crever au fond de son appartement, bouteille pour meilleure amie et chat comme conscience foireuse. Saleté de Jiminy Cricket !

Ça tambourine à 6 heures du matin.
Les flics qui inspectent.

« Je peux savoir pourquoi vous avez une tronçonneuse chez vous ? »
« Pour tailler mon bambou ? »

Cervelle détraquée.
Elle a pris l’identité d’un autre le weekend dernier.

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