perfide candeur.

Telle une mixture acide, l'eau salée empoisonne chaque parcelle de son corps. Rétine, thorax, œsophage. Ses organes brûlent, ses organes hurlent. L'envie de gueuler lui tord les tripes, elle s'y essaie, en vain. Sa détresse beuglée finie étouffée par le liquide assassin . Depuis combien de temps lutte-t-elle ? La poupée noyée n'ose y songer. Elle n'a pas le temps de respirer qu'elle replonge, traînée par les pierres liées à ses chevilles ingénues. Elle ne peut résister, pourtant elle combat ; animée par  les bas-instincts, elle s'essaie à la survie. Ridicule ; elle ne pense pas, se débat misérablement tandis que la fatigue prend possession de ses membres endoloris. Bientôt elle sombrera. « A mort la sorcière ! » Le souffle de la foule haineuse résonne entre les parois de sa bien petite tête, puis ; elle meurt.