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SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.

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Lilith Montrose
la nuit je mens, à Paris je me fonds

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DATE D'INSCRIPTION : 21/10/2015

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MessageSujet: SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.    SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  EmptyMer 21 Oct - 13:41

BIRD OF DOOM



MONTROSE LILITH

nom : Montrose. Comme le liquide qui vient titiller les papilles, qui caresse le gosier de sa saveur alcoolisée et fruitée. On ne se demande pas bien longtemps d'où lui viennent les goûts et préférences qu'elle arbore, la richesse au bout des doigts, fortune qu'elle a côtoyé depuis toujours. ▲  prénom : Lilith. Deux syllabes, image de la succube, de la démone qui dévore des âmes d'enfants ou d'hommes. Incompatible avec la femme qu'elle a été, droite et fière, trop occupée pour s'adonner aux plaisirs malsains qui mêlent chair et supplices. ▲ âge et date de naissance : Trente-quatre ans (1 Janvier) qu'elle marche, l'objectif précis dessiné dans l'horizon. Prunelles qui ne vacillent pas sous les difficultés, les épreuves passées et repassées sans jamais trépasser, le physique qui se veut résistant alors que l'organisme défaillit, avant de finalement sombrer dans une même esquisse, à jamais. Le temps s'est arrêté sous les traits d'une malédiction qu'elle a demandé, qu'elle a embrassé. ▲  statut civil : Divorcée, on a laissé l'homme sur le pas de la porte. Ce qu'elle se plaît à dire et à penser, alors que la vérité n'est que blessante. L'abandon de celui qui ne voulait plus rester dans des filets resserrés, qui ne voulait pas affronter et l'accompagner dans les souffrances traversées. L'épaule sur laquelle elle posait sa tête, cette dernière qui tombe pour venir se fracasser sous les chagrins qu'elle ne contient pas. ▲ orientation sexuelle : Tout ce qui possède de la chair humaine. L'homme ou la femme, la gent n'a que peu d'importance pour celle qui voit l'éternité se dessiner sous son regard. Paupières qui se ferment à chaque contact avec les peaux dont les propriétaires diffèrent. Elle a pu expérimenter de nombreuses aventures, aussi bien avec la gent féminine que masculine. Elle avouera facilement ses penchants pour les deux partis, ne portant guère attention aux possibles jugements dont elle peut être la cible. ▲ metier : Ingénieur en biologie dans le domaine médical. Avant, c'était au laboratoire. Dans des bureaux qu'elle fréquentait, elle déambulait et on l'observait, se courbait pour la saluer, la simple œillade pour montrer sa considération envers les autres. Désormais, elle travaille chez elle. Des rapports scientifiques, des écrits qu'elle doit mettre sur parchemins, quand le Maître ne décide pas de lui voler ce temps dont elle n'a plus besoin. ▲situation familiale : L'Absence. D'êtres chers, de ceux qu'elle pourrait chérir. De ceux qui ont, une fois, eu une place particulière dans le cœur qui battait chaleureusement sous les sentiments qu'elle pouvait éprouver. Amour, amitié, compassion. Toutes ces bonnes choses qui se sont envolées, éclipsées dans un battement de cœur, un dernier. Seule la loyauté la lie, désormais. Au Maître. Obédience, soumission, allégeance mais surtout dépendance. Cette sensation, de tout lui devoir. De donner son corps tout entier alors qu'il s'est déjà emparé de son âme. ▲ Ton espèce : Le contrôle qui fatigue, les sensations qui se décuplent et qui animent le corps mort. Le mal qui dégrade quand on prend la peine de raviver une étincelle d'humanité, quand on n'agit pas seulement sous le coup d'une pulsion incontrôlée. L'odeur, la saveur, les souvenirs des gouttelettes carmins, qui se posent sur les lèvres asséchées et qui caressent des papilles, ces dernières qui en redemandent. Sous l'envie ardente, cède l'instinct d'un animal, d'une créature voilée dans l'obscurité. Vampire, que l'on murmure et que l'on raconte, des êtres que l'on ne prenait pas au sérieux il y a encore  quelques temps. ▲ traits de caractère : ambitieuse ◇ appliquée ◇ artistique ◇ attentive ◇ audacieuse ◇ autoritaire ◇ (faussement) bienveillante ◇ capable ◇ charismatique ◇ compétente ◇ convaincante ◇ critique ◇ cultivée ◇ débrouillarde ◇ diplomate ◇ dynamique ◇ efficace ◇ éloquente ◇ entreprenante ◇ imaginative ◇ influente ◇ méthodique ◇ minutieuse ◇ observatrice ◇ raffinée ◇ soigneuse ◇ tempérée ◇ tenace ◇ acerbe ◇ avare ◇ avide ◇ baratineuse ◇ blessante ◇ calculatrice ◇ cupide ◇ désinvolte ◇ dominatrice ◇ énigmatique ◇ excessive ◇ hypocrite ◇ intransigeante ◇ manipulatrice ◇ mégalomane ◇ méprisante ◇ mesquine  ◇ persécutrice ◇ possessive ◇ provocatrice ◇ revancharde. ▲ Que penses-tu des créatures ? : Affreuses, qu'elle aurait dit il y a encore quelques mois. Elle qui n'y croyait pas, la femme, rationnelle. Il lui fallait des preuves, scientifiques et non des témoignages qui ne tenaient pas debout. Certains de ses proches y croyaient, elle levait les yeux vers le ciel pour montrer son désaccord sur le sujet. Débats virulents, où elle défendait bec et ongles ses réfutations. Puis elle en est devenue une. A embrassé cette nature, nouvelle, inédite. Des sensations qui ne sont que trop ardentes pour les rejeter. Elle aime ce qu'elle est. Ce qu'elle est devenue. Et ce qu'elle sera pendant longtemps. ▲ groupe : Champs Elyséescrédits : betsy pour l'avatar, lovely-chastain pour les gifs.
◇ « Père. Dîtes-moi. » On la regarde, ces iris qui fusillent et qui vous figent alors que l'envie de courir, de s'en aller n'est que trop puissante. Mais on reste là, bloqué, les bras ballants, le long des courbes du corps, à observer la prestance d'une autorité qu'on plaît à ébranler, à défier. A interroger sur des questionnements déjà abordés, mais dont la réponse n'est pas acceptée. « Pourquoi devrais-je être celle à donner en sacrifice ? » Des poings se serrent, des deux partis, on ne sait lequel est le plus sur les nerfs. La féline rousse qui dissimule l'indignation et le sentiment d'éviction, ou le père qui ne digère que difficilement l'idiosyncrasie de sa postérité. « Tu n'es qu'une fille. Bonne à marier. » L'acrimonie dans le regard qu'il croise, une paume qui claque contre une pommette désormais rosée par le heurt.

◇ Elle persiste. Elle ne peut pas être qu'une femme. Elle ne peut pas endurer le fait qu'elle ne soit pas plus. Elle veut montrer au monde, leur ouvrir les yeux, leur faire comprendre qu'elle n'est pas qu'une poupée avec laquelle folâtrer. Les études, elle les continue en cachette, la mère qui couvre chacun de ses gestes, qui masque les allées et venues de la bibliothèque. « Où est-ce que tu étais ? » Une question où le mensonge ne demande qu'à agir pour s'escamoter. Une mèche auburn qu'elle dresse derrière l'une de ses oreilles, le subterfuge proféré. « Chez Mallory. » Et il s'en va, rictus dessiné sur des lippes poussiéreuses et vieillies par les deux cents saisons côtoyées.

◇ « J'ai réussi. » Elle tend les diplômes et ce n'est rancœur et désappointement qu'elle peut distinguer. Biologie. Médecine. Il fronce les sourcils, déplu par l'affront qui lui a été causé. Comme un poignard, la déception d'une progéniture qu'il n'a que mal élevé, car qui ne l'a jamais écouté. Qui n'a jamais pensé à lui. Qui n'a été qu'égoïsme et égocentrisme. Moi, je, indéfiniment. Il veut perdre le contrôle. S'énerver. Mais il n'y arrive pas. N'y parvient plus. Ça se serre dans la poitrine âgée, les organes trop épuisés, le vieil homme esquinté et abîmé. Il tombe. Raide mort.

◇ Les soupirs ne sont pas assez bruyants pour couvrir les blâmes de son mari. Contestations. Remontrances. Semonces. Chaque jour, chaque soir, les critiques lancées ne font qu'aggraver une situation qu'elle a longtemps ignoré, celle-ci désormais méprisée. « Et il n'y en a que pour tes papiers. Tes voyages. Ta pseudo célébrité dans le domaine. » Il se lève de table en débarrassant son repas qu'il ne finit pas, nourriture jetée et gâchée. « Et toujours aussi mauvaise dans ce qu'elle devrait savoir faire. » qu'il murmure d'une voix basse, comme s'il souhaite garder cette pensée pour son propre esprit mais qu'il ne peut s'empêcher de la contenir.

◇ Mallory la délaisse. Pour d'autres. Elle en a conscience et pourtant, elle ne sait pas comment elle pourrait le récupérer. Mirage qu'elle ne peut atteindre de ses doigts fatigués. Elle ne se sent pas bien. Plus bien. Elle souhaite crier. Veut de l'aide. Se mettrait à genoux pour la demander. Prierait pour que quelqu'un vienne la sauver. La sauver de l'abandon et du rejet. On la laisse couler. Le coup final, le divorce qu'on l'oblige à signer. « Je souhaite bonne chance au prochain. Si prochain il y a. » Raillerie finale qui l'inhume de remords.

◇ (JUILLET 2014) Chope de bière qu'elle regarde sans grand intérêt. L'établissement miteux, façades qui grincent dès lors qu'une porte s'ouvre, sol qui tremble sous le poids des corps qui se déplacent de part et d'autres de la pièce. Une silhouette qui se met devant elle, sorte de pénombre qui s'installe au-dessus d'elle alors que deux yeux sombres la surplombent. « Vous. » Isaiah, le mystérieux, l'inexplicable, l'indiscernable qui attire l'intérêt. « Moi. » Deux mois que le divorce est tombé, deux mois de rencontres hasardeuses qui ne deviennent que de plus en plus enrichissantes.

◇ Isaiah est cultivé. Isaiah est drôle, et subtil. Mais surtout, Isaiah, elle le convoite. Isaiah écoute, ou du moins, fait mine de comprendre le sens de ce qu'elle peut énoncer. Isaiah agit sous la passivité de Lilith qui s'abandonne dans l'agressivité. L'aube d'une journée, déjà parti est le corps qu'elle a savouré. Les rendez-vous se répètent. Des mois durant. Un jeu qu'on n'oublie pas facilement. Elle disparaît subitement.

◇ Parois blanches qui l'entourent, les iris se perdent dans une clarté qui irrite. Elle ne sait plus ce qui lui fait aussi mal. La lumière aveuglante, le corps qui part en morceau sous une fatigue qu'elle ne contrôle pas, les voix et les ombres qui l'entourent, ou la camisole qui lui serre les membres. « Taisez-vous. » qu'on l'entend dire alors que le silence recouvre l'étendue. Elle répète ces deux mots, l'expression craintive, la peur sur le visage qui vieillit à une vitesse folle. « La ferme. » Elle gémit, laisse couler des larmes et dès lors que la porte s'ouvre pour laisser pénétrer les hommes de blanc vêtus, elle supplie.

◇ Et elle s'enfuit. Elle court, si vite, si déboussolée. Des vêtements délabrés, qu'on a lavé et qu'on ne lui a plus jamais donné. Elle les enfile, s'en va alors que ça résonne si fort. Des alarmes et des voix insignifiantes qui parlent, jours et nuits, qui ne s'arrêtent plus. Comme la présence constante, continuelle de démons et spectres qui jouent de cette âme chétive. La ruelle sombre derrière le bar. Elle attend. Elle le voit. Se rue dessus. Réclame. « Je t'en supplie. » Conjure. « Je t'en prie. » Insiste. « S'il te plaît. » C'est le seul qui comprend.

◇ Manoir qui fascine, quand bien même son attention est malmenée. Elle observe l'extérieur, y met un pied à l'intérieur. Le regard qui croise une silhouette féminine, jeune à la chevelure cendrée qui dévisage l'arrivante. Elle s'en va, docile et soumise, les laisse dans le salon que Lilith pense ne plus revoir. On la regarde, fissurée et brisée, on lui tend ce verre de vin rouge pour calmer les peines. Elle force le chemin jusqu'à l'étreinte, puis elle ne se souvient de rien. Black out

ton pseudo : SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  4283355952  ▲ ton âge  : SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  4283355952ton pays : SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  4283355952ta fréquence de connexion : SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  4283355952comment t'es arrivé ici ? SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  4283355952ton avis sur le forum : SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  2917731019un commentaire ? SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  1846480178

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Lilith Montrose
la nuit je mens, à Paris je me fonds

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MessageSujet: Re: SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.    SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  EmptyMer 21 Oct - 13:41


THROUGH THE VALLEY
OF THE SHADOW OF DEATH

Et elle danse, dans les champs
D'une beauté enivrante,
Des doigts qui se tendent vers le ciel,
Un goutte qui tombe sur elle,
La saveur d'une liberté,
Sensation d'une nouveauté,
Dernières perceptions,
Avant la rémission.

Le frisson d'un renouveau. Les paupières s'ouvrent rapidement et le souffle est haletant. Elle a l'impression d'avoir traversé les limbes, d'avoir été aux bras du Diable en personne durant cet instant d'inconscience. Comme des membres, attachés de part et d'autres par des chaînes usées, rouillées, qui serrent ses poignets et ses chevilles d'une emprise qui ne veut la laisser s'échapper. Cette impression de ne sentir que la peine qui ronge de l'intérieur, ça érode cette âme qu'elle croit posséder mais qui n'est plus désormais. Elle peine à effectuer les mouvements ordinaires, est affligée à l'idée même de devoir relever la tête. Sensation de soulever le poids du monde alors qu'elle parvient à se mettre sur ses deux genoux qui viennent se poser sur un sol de pierre délabrées. Ça cogne, si fort. Elle s'attrape les tempes, les masse de deux de ses doigts afin de faire partir une douleur qui lui est inconnue. Tic, tac. Tic, tac. Ses iris s'habituent à l'obscurité et quand bien même elle peut percevoir les façades qui l'enferment, anciennes et vétustes, elle ne voit aucune horloge orner les murs de pierre. Elle se souvient. La mémoire qui ressurgit.

❄❄❄

« S'il te plaît. » Elle ne pouvait pas être plus piteuse. Laide était celle qui suppliait, frottait ses paumes l'une contre l'autre. Ne pouvait donc elle pas être plus claire ? Il l'observait, ce même regard qui se veut toujours analyseur. Celui qui brise le bouclier et qui oblige à parler, qui mène à une vérité qu'elle aime dissimuler sous une façade de faux semblants, de sourires et de bons sentiments. Cela faisait des mois qu'elle n'avait pas donné de signes de vie. Qu'elle avait disparu de la surface de la Terre, n'était plus venue à la table trente-deux pour consommer son verre de bière. On s'accroupit face à celle qui s'abime les genoux sur des pavés grenus, on veut prendre la peine de la relever mais il y a cette once d'indiscrétion qui se mêle au vide d'une âme qui n'est plus. « Elles se rapprochent. » Fronce les sourcils, l'explication n'est que trop vague et évasive pour en comprend le fond. « Les voix... Je les entends, elles arrivent. » Lilith a cette expression catastrophée, comme défaitiste mais surtout effrayée. Lui, il ne voit rien. Il n'entend rien, à des kilomètres, si ce n'est le rire joyeux de lurons saouls. « Elles disent des choses... effroyables. » Elle se retourne soudainement, le regard qui se perd dans une brume épaisse. « Elles crient si fort et elles... les ombres, elles m'observent. » Elle contourne, se glisse derrière les jambes de l'homme, se cache des silhouettes qu'elle voit mais qu'il ne peut contempler. Il se retourne et s'accroupit afin de se retrouver à sa hauteur, les iris se veulent compatissantes mais il y a cette froideur, l'impassibilité et l'insensibilité qu'elle a toujours perçu. « Tu m'as promi. »

❄❄❄

On m'a promis la mort. On m'a regardé, les iris sombres plantées dans mes pupilles. On a hoché la tête, le soulagement qui s'exprime dans un soupir abandonné et qui prend forme dans les airs. Une libération. S'enfuir des voix et des ombres, à tout jamais. Ne plus avoir à faire à ceux qui pourchassent, qui me courent après, qui m'entourent dès lors qu'ils m'attrapent. Ceux qui s'approchent et étouffent, me volent cet oxygène qui me maintient en vie. Ceux qui ont souillé l'âme, l'essence qui s'est dissipée sous les râles et les rires que personne ne pouvaient entendre. On m'a promis la mort. Il m'a promis, m'a dit qu'il me jetterait dans le sommeil éternel et intemporel dès lors que je lui demanderai. Mais il m'a donné une seconde chance, quand je pensais que je ne pouvais pas me relever. Quand j'ai cru que la finalité me tendait sa paume pour ne plus la lâcher. Le purgatoire m'a pris, m'a envoyé au Paradis. La prochaine fois, ce seront les passions de l'Enfer qui m'accueilleront. Elle referme le carnet et dépose un baiser sur la main gelée qui trône son épaule. Sans un regard vers l'individu, elle parcourt la pièce et trouve de quoi s'habiller. Quelques tissus, blancs et bleus, jeans qu'elle arbore et chevelure rousse qu'elle détache, mèches qui dégringolent et glissent sur les courbures.

❄❄❄

« Il est tout à toi. » La silhouette qu'elle reconnaît, les supplications qui la laissent de marbre. Elle ne peut s'empêcher d'étirer ce sourire de satisfaction, comme le sentiment de satiété enfin comblé. Le cadeau qu'il offre sur un tapis maculé. Il gigote, les poignets emprisonnés, attachés par une corde, le nœud bien trop serré. Il croise la femme. Lilith. Elle a l'air différente. Elle a l'air de prendre beaucoup plus soin d'elle. La voir, il pense que c'est une bénédiction. Elle va me sauver, qu'il pense, crédule et pitoyable. « Mallory. » Elle s'accroupit et ses mains viennent se poser sur les joues de l'homme. Ces deux pouces caressent l'épiderme, frôle la peau qui frissonne au contact de l'autre. Ou est-ce la crainte qui agit ? Les doigts se faufilent, attrapent le nœud qui se détache après une poignée d'instants. « Vas. » Il ne comprend pas. La mise en scène, la machination cachée. Les portes de sortie sont toutes fermées. Les volets aussi. Il fait nuit. Le vent souffle, l'air traverse les fondations. Il se lève, n'ose pas demander. Ce qu'il se passe ? Il préfère partir, que d'en savoir plus. « Merci. » qu'elle dit à l'attention d'Isaiah.

❄❄❄

Elle passe l'une de ses mains dans sa teigne rousse alors que la langue vient frôler les lippes cramoisies. Elle savoure le carmin qui glisse sur ses lèvres, les quelques gouttes qui restent et qu'elle ne veut pas gaspiller. Le coup de pied est donné, le corps ne se relève pas. Elle retape une deuxième fois, une troisième fois. « Eh. » Le soupir qu'elle laisser échapper. Est-il déjà fatigué ? A-t-il encore sombré dans l'évanouissement ? Elle frappe, bien plus fort. Aucun bruit, aucun râle de douleur. Le son qui l'alerte. Celui d'un membre qui s'est laissé tomber. Le pied retourne le corps. Et seul ce dernier suit. La tête, elle reste immobile. Décapité. Ses genoux frappent le parquet alors que ses mains tremblent et remontent vers son propre visage. Elle observe le rouge qui coule, hume l'odeur familière du sang. De ce sang. « Je voulais pas. » Qu'elle murmure. Une main se rapproche du corps, l'index appuie dessus. Elle attend une réaction, mais il n'y en a pas. « Je voulais pas te tuer. » Morosité dans la voix, tristesse qu'elle ne peut pas dissimuler. Isaiah, il rentre dans la pièce et observe, indifférent, l'état de celle-ci. Il regarde la chose, au milieu, le roux flamboyant sous la légère lumière qui éclaire. La femme se laisse glisser sur le sol, s'approche de l'inanimé. Cadavre, son premier. Elle prend la tête séparée et maladroitement, essaie de la replacer au niveau du cou, de la visser. La recoller, comme si rien ne s'était passé. « Isaiah, c'est... Il fonctionne plus. Il est brisé. » Elle a cassé son jouet. Elle se relève, se tourne vers lui, quelques larmes qui coulent sur le teint blafard. On les lui essuie, d'un revers du pouce. « J'en veux un nouveau. » Elle marque une pause. Hésite. Se lance. « Je veux jouer avec la poupée brune. » On l'attrape par le cou, phalanges qui serrent, encore. On lui fait comprendre, ce n'est pas la première fois qu'elle demande. « Non. »

❄❄❄

« Pourquoi, elle ?
-  Elle a le dernier sac tendance. Elle a une montre que je convoite. Et je suis certaine que sa garde de robe est à tomber. Qu'elle a des bijoux sublimes dans ses tiroirs. Et qu'elle doit bien cacher quelques milliers dans ses placards. » Il hausse les épaules. Elle lui ressemble. Un peu. Lui aussi, dans sa jeunesse, a cherché à amasser des fortunes qu'il n'aurait jamais pu avoir en ses mains s'il n'avait pas vécu aussi longtemps. La proie est dans sa ligne de mire. Elle la connaît. Elle a travaillé avec elle, une fois. « Lilith ?! » Si facile. Si prévisible. On l'invite à monter. Dernier regard qu'elle jette derrière elle, l'ombre d'un sourire sur le visage du Maître. Fais, petite, fais ce que tu as à faire. Elle sourit de cette œuvre d'art. S'essuie les lèvres avec sa manche de chemisier blanc. Ça laisse des traces carmins, mêlées au rouge à lèvres qu'elle porte. La femme est morte. Tomber en lambeau. Elle la met, assise sur une chaise, devant une table basse. Positionne correctement l'un des bras qu'elle fait tendre vers une tasse, recoiffe rapidement les cheveux en bataille et essuie les lignes de sang qui ont coulé sur la peau. « Tu es parfaite, désormais. » Elle se met à chercher les tiroirs. Pille ce qu'elle peut dénicher. De l'or. De l'argent. Tout ce qui est beau. Observe les robes et les marques, les sacs et les chaussures. Elle rafle le butin et délaisse l'appartement dans le décor théâtrale.

❄❄❄

« Pourquoi, celui-là ?
- Il trompe sa femme. Avec elles. Elles ? Elles sont innocentes. N'ont rien à me donner si ce n'est cent balles, et tu sais que je ne cours pas après la médiocrité. Sauf en cas d'extrême urgence. Eux ? Ils me donnent une certaine satisfaction. Ils paient leur vices. La punition que personne n'ose leur donner.
- Et eux deux ?
- Les deux sont mariés. Mais pas l'un à l'autre. Et regarde ce qu'ils font. Ils ne valent pas mieux.  » Comme la peine encore présente, d'un mari qui l'a quitté pour d'autres. La tromperie et la manipulation qu'elle n'a remarqué que trop tard. Le dégoût de l'humain, si vile et sournois. Aucune pitié pour ceux qui agissent ainsi. Aucune excuse écoutée, elle fait ce qu'elle pense avoir à faire. Décime les prétendants du Bois de Boulogne. S'attaque à ceux qui font la subtilité et qui pensent qu'on ne les voit pas. Le nouveau quotidien. Entre les belles femmes riches à dépouiller, les infidèles à torturer. « Isaiah. » Le regard intercepte le sien. « J'en veux. Plus.  » Plus de tout. De sang. De repas. D'argent. De bijoux. De vêtements. De sacs, chaussures. Je veux plus que ce que j'ai déjà. Je voudrais toujours plus. Je veux tout. Je veux tout, et tout le monde. L'avarice, la cupidité, l'avidité. Sa devise.

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Montague Rochas
la nuit je mens, à Paris je me fonds

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Localisation : PARIS ET SES ENVIRONS.

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MessageSujet: Re: SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.    SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  EmptyMer 21 Oct - 16:31

POPOPO CEY QUOI CE DC DE MALADE SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  1963648366
Re-bienvenue môdame la vampire SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  1846480178
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Rubens Herschel
la nuit je mens, à Paris je me fonds

MESSAGES : 109
DATE D'INSCRIPTION : 05/10/2015

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MessageSujet: Re: SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.    SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  EmptyMer 21 Oct - 16:46

DES CANINES SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  3597001596 C'est une habitude avec toi, ces personnages de dingue  SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  1435773749. Mais là, c'est trompeur, y'a pas d'informations, juste ton profil, FOURBE. Je plante ma tente, j'attends, je veux du détail, TOUT DE SUITE. Et puis, Chastain SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  3904897249 SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  3169375590 SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  4234951914
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Camille Mångata
la nuit je mens, à Paris je me fonds

MESSAGES : 57
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MessageSujet: Re: SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.    SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  EmptyMer 21 Oct - 16:54

Coucou madame SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  1846480178
Je chantonne la chanson depuis ce matin, à cause du titre SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  1682456348
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Arthur Verlac
la nuit je mens, à Paris je me fonds

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DATE D'INSCRIPTION : 10/10/2015

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MessageSujet: Re: SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.    SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  EmptyJeu 22 Oct - 18:51

aaah, voir jess après avoir maté crimson peak, ça fait du bien aux yeux SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  3445234912 SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  3445234912 SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  2794645515
rebienvenue ici beauté avec ce personnage qui promet d'envoyer du louuurd SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  58454198 SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  2794645515
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Lilith Montrose
la nuit je mens, à Paris je me fonds

MESSAGES : 108
DATE D'INSCRIPTION : 21/10/2015

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MessageSujet: Re: SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.    SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  EmptyVen 23 Oct - 3:18

(montagne)  SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  4283355952 dis le que tu m'aimes.  SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  3541163541  SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  2963691310  SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  3644499021 merci petit change-peau  SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  3904897249

(rubens) show me your teeth ruby  SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  3644499021 'tention, pour ton plus grand plaisir, j'ai rempli quelques trucs, par ci, par là... j'ai un peu tout rempli en fait, bonne lecture. SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  4283355952

(camille) where did i go wrong, i lost a friend somewhere along in the bitterness and i would have stayed up with you all night, had i known how to save a liiife  SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  2980091922  SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  1815041068

(arthour) tombe sous mon charme SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  1963648366 SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  643201364 SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  1846480178 merci à toi petit tutur SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  2917731019

bref, me reste l'histoire les gars, envoyez-moi du courage. SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  2698034520 SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  2058762753
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Rubens Herschel
la nuit je mens, à Paris je me fonds

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MessageSujet: Re: SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.    SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  EmptySam 24 Oct - 13:44


BIENVENUE CHEZ TOI

Tu as crée l'incarnation de l'Envie  SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  623091759. Ce personnage absolument dingue! Elle a des côtés très choupi, comme lorsqu'elle tente de recoller la tête parce qu'elle a cassé son jouet  SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  2929106549 Bon, ok, ensuite elle demande un autre cadavre à massacrer. Elle m'a trop fait penser à la gosse dans Charlie et la Chocolaterie  SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  1815041068 Il faut vraiment que quelqu'un lui apprenne qu'elle ne peut pas tout avoir, ça suffit les caprices  SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  1682456348.

Désolé pour le retard SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  3427255116


Félicitations, tu es validé(e). Avant de franchir les portes de Florence, voici quelques conseils qui pourront t'aider à survivre. D'abord, il te faut VÉRIFIER TON AVATAR DANS LE BOTTIN pour avoir la certitude qu'aucun double, maléfique ou bénéfique, ne vienne te voler ton visage. Ensuite, tu peux aller CRÉER TA FICHE DE LIENS ET DE RPS afin de ne pas terminer en âme noire et solitaire. Pour ce faire, tu peux aussi CRÉER UN SCÉNARIO et peut-être retrouver un visage de ton histoire, une personne avec qui survivre et mourir dans ce chaos. Enfin, si tu veux te détendre et oublier les sombres mémoires du passé, tu peux aller FLOODER avec les autres florentins. Mais n'oublie pas, il faut toujours se méfier de son voisin, ici. Alors, bon courage et bon jeu.

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Lilith Montrose
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MessageSujet: Re: SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.    SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  EmptySam 24 Oct - 13:56

Rubens. SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  4234951914 SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  2929106549 T'excuse pas pour le retard, c'en est même pas un SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  1815041068 Merci pour les petits compliments, ça me touche SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  4048357608 Et les caprices, c'est pas encore fini, elle veut encore beaucoup beaucoup de choses SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  3166629444 SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  3597001596 SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  4283355952 Merci encore SOMEWHERE ALONG IN THE BITTERNESS.  2917731019
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